Boulanger bio va de pair avec four à bois… Les bûches compressées sont le matériau idéal pour le futur métier de Vincent.
Loin d’être un phénomène de mode, le regain d’ambitions pour le secteur de la boulangerie biologique signe un véritable retour vers la tradition du goût. Vincent désire se former au métier de boulanger. Dans son idée, le bio n’a jamais été une option, mais une condition sine qua non.
Préparer son pain avec une farine de blés anciens, biologique et locale, avec du levain naturel à lente fermentation, éliminer les correcteurs, les adjuvants et autres améliorants, cuire au feu de bois… Le métier de boulanger bio demande de la rigueur. Il est avant tout affaire de passion. Et Vincent a ça dans le sang : « j’aime ce métier, malgré ses contraintes et sa rudesse, je n’envisage pas de faire autre chose » nous confie-t-il. Les yeux de Vincent brillent lorsqu’il évoque son projet de création d’une boulangerie bio dans les Hautes-Alpes (05) où il a déjà déniché son futur local. Il poussera le zèle jusqu’à pétrir son pain à la main. « Quant à la farine, je me fournirai chez un producteur local, qui moud à la meule en pierre, à la force d’un moulin, dans les gorges du Verdon ».
Les bûches compressées, un contrat gagnant-gagnant
Pour le combustible, Vincent a opté pour les bûches de bois compressé. Il a contacté un fournisseur qui le livrera directement dans son local. « Ces bûches compressées sont idéales à plus d’un titre », avoue Vincent pour qui le fait d’abattre des arbres reste un acte équivoque : « chauffer au bois oui, si l’on replante derrière… Quoiqu’il en soit, pourquoi ne pas valoriser les déchets issus de cette industrie ? » En outre, le trajet de livraison ne prendra pas plus de trois heures, ce qui limite l’empreinte carbone liée au déplacement, « mais surtout, les bûches proviennent de résidus de bois, sans colle, sans liant. Pour moi, c’est un contrat gagnant-gagnant, car le bois d’origine a déjà été coupé. Ces résidus sont donc valorisés : c’est le recyclage d’une matière première anoblie par cette transformation. Et cerise sur le gâteau ; c’est beaucoup plus propre que le bois, presque sans poussières, sans bestioles… même le plastique d’emballage est recyclable ! »
Vincent a également l’intention de commander deux types de bûches compressées : des bûches dites de jour et des bûches de nuit. « Durant le premier service, j’utiliserai les bûches de bois compressé pour boulanger classiques. Entre le service du matin et celui de l’après-midi, je placerai quelques bûches de nuit dans le four pour le maintenir à température constante, ce qui m’évitera l’attente de la montée en température pour le second service. Idem pour la nuit durant mon absence ». On l’a compris, Vincent est un passionné et nul doute que son entreprise sera florissante, c’est du moins tout ce que l’on peut lui souhaiter.